Argeles-sur-Mer, Juan Carrasco
Juan Carrasco, soldat républicain, partage son vécu dans son livre La Odisea de los Españoles Republicanos en Francia.
« Dans le camp d’Argelès, les conditions de vie étaient précaires, l’espace vital, minime, et la promiscuité rendait les gens irascibles. On imagine sans mal l’espace dédié à la satisfaction des besoins naturels : un enclos près de la plage dans lequel les réfugiés – hommes, femmes et enfants – venaient faire leurs besoins. Il était impossible d’entrer dans un tel endroit sans marcher sur des excréments. L’endroit était si petit que les gens accroupis se touchaient presque les uns les autres.
Il est aujourd’hui difficile de croire que des réfugiés espagnols aient pu vivre dans de telles conditions sur les belles plages du Roussillon. » (Dans Los españoles del Winnipeg, J. Ferrer Mir, p.39)