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Amster Cats, Maurizio
Selon sa carte d’identité, Maurizio était de nationalité espagnole, né le 06-04-1907 à Lwow (Pologne). Il était marié et accompagné de son épouse Abelarda Amenedo Meraldino, née le 10-3-1912 à Coruña en Galice. La profession de Maurizio était dessinateur. Visage ovale, yeux marron, cheveux noirs. Il voyagea à bord du Winnipeg.
Pey Casado, Victor
Pey Casado, Victor
According to his ID, Victor was Spanish, born in Madrid on 08/31/1915. He was an engineer and travelled alone. Single, oval face, brown eyes, black hair. He travelled on the Winnipeg.
Pey Casado, Victor
Pey Casado, Victor
Selon sa carte d’identité, Victor était de nationalité espagnole, né à Madrid le 31/08/1915. Ingénieur de profession, il voyageait seul, était célibataire, le visage ovale, les yeux marron, les cheveux noirs. Il voyagea à bord du Winnipeg.
José Luis Ortis Zubia
José Luis Ortis Zubia
“On December 5th, a passenger of the Winnipeg born in Getxo, in the Basque Country, turned 99 years old. Congratulations! (Post shared on Facebook by Jaime Cardona Jansenwirth on December 5th, 2016)”
Ortiz Zubia, José Luis
Le 5 décembre, un passager du Winnipeg originaire de Getxo au Pays Basque, José Luis Ortis Zubia, a fêté des 99 ans. Félicitations ! (Message posté sur Facebook par Jaime Cardona Jansenwirth le 5 décembre 2016)
Neruda: Mission d’amour
Neruda: Mission d’amour
Et je les mis sur mon bateau.
C’était en plein jour et la France
eut cette fois sa robe d’apparat
quotidienne,
il y avait
la clarté du vin et de l’air
dans sa tunique de déesse forestière.
Mon navire attendait avec
son nom lointain
« Winnipeg »
collé à la jetée du jardin embrasé,
aux vieux raisins obstinés de l’Europe.
Pourtant mes Espagnols ne venaient pas
de Versailles,
du bal argenté,
des tapis anciens, amarante,
des coupes qui trillent
avec le vin,
non, ils ne venaient pas de là,
non, ils ne venaient pas de là.
De plus loin,
des camps et des maisons d’arrêt,
des sables noirs
du Sahara,
des cachettes inclémentes
où ils gisaient
dans la faim et la nudité,
là vers
mon bateau clair,
vers mon navire à l’ancre, vers l’espoir
ils accoururent l’un après l’autre
à mon appel, de leurs prisons,
des forteresses
d’une France qui chancelait,
par ma bouche appelés
ils accoururent,
« Saavedra », dis-je, et je vis venir le maçon,
« Zuñiga » dis-je, et « Zuñiga » était présent,
« Roces », et Roces arriva avec son sourire sévère,
je criai « Alberti ! », et la poésie accourut
avec ses mains de quartz.
Paysans, menuisiers.
pêcheurs,
tourneurs, mécaniciens,
potiers,
tanneurs :
comme il se peuplait le bateau
qui s’en allait vers ma patrie.
Je sentais dans mes doigts
les graines
de l’Espagne
que je rachetai, que je répandis
sur la mer, destinées
à la paix
des prairies.
The Winged Winnipeg- Neruda
The Winged Winnipeg- Neruda
From the beginning I liked the word Winnipeg. Words have wings or they don’t. The rough ones stick to the paper, to the table, to the earth. The word Winnipeg is ‘winged’. I saw it flying for the first time in a dock of steamers near Bordeaux. It was a beautiful old ship, with that dignity given by The Seven Seas, over time. The truth is that the cargo vessel had never taken more than 70 or 80 people on board. The rest was cacao, sacks of coffee and rice, minerals. Now it was destined for a different kind of cargo: that of hope. 9Pablo Neruda0
Les ailes du Winnipeg- Neruda
Les ailes du Winnipeg- Neruda
J’ai aimé dès le début le mot Winnipeg. Les mots ont des ailes ou n’en ont pas. Les mots rugueux restent collés au papier, à la table, à la terre. Le mot Winnipeg est ailé. Je l’ai vu s’envoler pour la première fois sur le quai d’un embarcadère, près de Bordeaux.
Le Winnipeg était un beau vieux bateau, auquel les sept mers et le temps avaient donné sa dignité. On peut affirmer qu’il n’avait jamais transporté à son bord plus de soixante-dix à quatre-vingts personnes. Le reste avait été constitué par des cargaisons de cacao, de coprah, de sacs de café, de riz, par des chargements de minerais. Cette fois pourtant un affrètement plus important l’attendait: l’espoir. (Pablo Neruda)
El Winnipeg Alado- Neruda
El Winnipeg Alado
Desde un comienzo me gustó la palabra Winnipeg. Las palabras tienen alas o no las tienen. Las ásperas se quedan pegadas al papel, a la mesa, a la tierra. La palabra Winnipeg es alada. La vi volar por primera vez en un atracadero de vapores, cerca de Burdeos. Era un hermoso barco viejo, con esa dignidad que dan Los siete mares a lo largo del tiempo. Lo cierto es que nunca llevo aquí el barco más de 70 u 80 personas abordo. Lo demás fue cacao, compra, sacos de café y arroz, minerales. Ahora le estaba destinado un cargamento más importante: la esperanza. (Pablo Neruda)