José Balmes, painter

José Balmes, painter, remembers : “The whole bay was illuminated; no one moved before dawn. It was the 4th of September, yet the sun gave it an air of spring. On shore, hands and faces were demonstrating their friendship and bidding us welcome.

It took us a while to recall the meaning of a hug. (…) The train swiftly took us to Santiago and, whenever we slowed down to pass through the stations, strangers would give us roses and carnations. In the evening, thousands of men and women were waiting at the Estación Mapocho to welcome us with songs and banners. Later, this land would become mine too, for the rest of my life.”

Back to the index of the archive Submit your story

Le peintre José Balmes

Le peintre José Balmes (1927-2016) se souvient : « Toute la baie était inondée de lumière ; presque personne n’a bougé du pont avant l’aube. En ce 4 septembre, le soleil avait un air de printemps. À terre, les mains et les visages nous témoignaient leur amitié, nous souhaitaient la bienvenue.

Il nous fallut du temps pour nous souvenir de la signification d’une accolade. (…) Le train nous conduisit rapidement à Santiago et, lorsque nous ralentissions pour traverser les gares, des inconnus nous offraient des roses et des œillets. Le soir venu, des milliers d’hommes et de femmes attendaient à la gare Mapocho pour nous accueillir avec une multitude de banderoles et de chansons. Plus tard, cette terre deviendrait mienne pour le restant de mes jours. »

Back to the index of the archive Submit your story

Joan Abril, Le camp de concentration de Saint Cyprien

Joan Abril, Toute l’enceinte qui s’étendait jusqu’à la mer était tapissée d’une foule exorbitante. Il aurait été impossible d’y faire entrer un seul homme de plus. Les femmes et les enfants étaient regroupés dans un autre camp. Les gardes français donnaient à peine à manger aux exilés de la guerre d’Espagne. Les regards affamés et fiévreux de ces pauvres âmes forcées d’endurer les intempéries et de dormir sur le sable humide constituaient un spectacle horrifiant. L’eau salée entraînait des troubles intestinaux. Le camp de concentration de Saint Cyprien a fait couler beaucoup d’encre, et aucun des auteurs n’a exagéré la réalité de cet enfer : tous n’ont dit que la vérité. (Los Españoles de Winnipeg, J. Ferrer Mir, p.50)

Back to the index of the archive Submit your story