Le peintre José Balmes (1927-2016) se souvient : « Toute la baie était inondée de lumière ; presque personne n’a bougé du pont avant l’aube. En ce 4 septembre, le soleil avait un air de printemps. À terre, les mains et les visages nous témoignaient leur amitié, nous souhaitaient la bienvenue.
Il nous fallut du temps pour nous souvenir de la signification d’une accolade. (…) Le train nous conduisit rapidement à Santiago et, lorsque nous ralentissions pour traverser les gares, des inconnus nous offraient des roses et des œillets. Le soir venu, des milliers d’hommes et de femmes attendaient à la gare Mapocho pour nous accueillir avec une multitude de banderoles et de chansons. Plus tard, cette terre deviendrait mienne pour le restant de mes jours. »