Salvador Morenas Mas raconte : Je me suis aussi lié d’amitié avec Francisco Requena, un barbier andalou. Il était toujours de bonne humeur, le sourire aux lèvres, ce qui contrastait fortement avec l’amertume et la tristesse qu’on pouvait lire sur la plupart des visages. Pour lutter contre la monotonie de la vie dans le camp de concentration, et aussi pour se faire un peu d’argent, Requena avait installé un salon à côté de la caserne. Chaque jour, il distribuait 20 bons pour un rasage gratuit et faisait payer tous les autres. Les rasages gratuits étaient terminés en quatre passages et aucune réclamation n’était possible.
L’ennui et l’oisiveté étaient nos plus grands ennemis. Pour les combattre, nous devions faire preuve d’imagination.
Un de mes compagnons de caserne ne cessait de penser à sa petite amie restée à Mataró. Il lui écrivit et finit par recevoir en retour une longue lettre d’amour.
J’ai passé près de six mois à Agde. C’était une vie sans but, sans routine, sans attentes, enfermé avec des milliers de républicains et de démocrates comme moi, mais ma jeunesse m’a donné la force de surmonter la faim, le froid et la douleur. C’est là-bas que j’ai fêté mon dix-neuvième anniversaire. (p.46-47)
Month: March 2018
Alejandro Dávila, Communal Roots
Communal Roots – Alejandro Dávila
We all went through the same hardships… We were born from our parents’ political exile, to which we need to add local misadventures – in our case, argentinian military dictatorships…
Alejandro Dávila, Racines communes
Racines communes : il nous est tous arrivé la même chose… Nous sommes les enfants de l’exil politique de nos parents, auquel il faut aussi ajouter les mésaventures locales… Dans notre cas, les dictatures militaires en Argentine.
Exiliada – Raquel Valero
Exiliada – Raquel Valero
Siento que todos y todas las que escribimos por aquí, tenemos, de alguna manera, un pasado o unas raíces comunes. Esas raíces y ese pasado que sólo desde este nuevo siglo, empiezo a buscar. Una de las cosas para mí, importantísima, fue volver a Chile en el 2003. Y me pregunto ¿de dónde soy exiliada, yo? Por lo visto, se supone, que al nacer en España, sería de España, pero mi dolor y mi añoranza, durante años, fue de Chile. Hoy en día, estoy más adaptada aquí, sobretodo en Valencia, que era donde mi familia quería volver y la tierra que añoraba, pero nunca sé de dónde soy. Quizá como dice Sylvia, medio santiaguina, medio valenciana. Aunque siempre digo que yo soy una chileno-valenciana, porque para mí, España la siento más lejana, quizá por cuestiones políticas y esa bandera que no conocía, ni reconozco…
Agnes América Winnipeg
Ah… I remember Agnes América Winnipeg’s mother… She showed up on the quay in Trompeloup with no husband but two small children, and nearly 9 months pregnant… Neruda would not grant her a visa… so she threatened to jump into the sea and started walking towards it… They had to hold her back, and the poet… he gave her a visa… Her husband had managed to get on board as well… The girl was born a week later, hence the names… Agnes, in honour of the captain’s wife… Everybody has their story…
Agnes América Winnipeg
Agnes América Winnipeg
Ah… et je me souviens de la mère d’Agnes América Winnipeg… Elle est arrivée sur le quai de Trompeloup sans mari, mais accompagnée de deux enfants en bas âge et enceinte de presque neuf mois… Neruda a refusé de lui accorder un visa… et elle, elle a menacer de se jeter à la mer et a commencé à avancer vers le bord… Ils ont dû la retenir, et le poète… Il lui a donné son visa… Son mari avait quant a lui réussi à monter à bord… La petite est née une semaine plus tard, c’est pourquoi elle porte tous ces noms… Agnes, c’est pour la femme du capitaine… Chacun a sa propre histoire…
Ester Vila, my father’s family
Ester Vila, my father’s family are originally from Spain, they arrived on the Winnipeg.
Ester Vila, La famille de mon père
La famille de mon père est originaire d’Espagne. Ils sont arrivés sur le Winnipeg
Mi familia paterna – Ester Vila
Mi familia paterna viene de España, llego en el Winnipeg.
El pintor José Balmes
El pintor José Balmes (1927-2016) recuerda: «Toda la bahía estaba iluminada, casi nadie se movió de cubierta hasta el amanecer. Había sol de primavera ese 4 de septiembre. En tierra rostros y manos nos decían su amistad, su bienvenida.
Después de mucho tiempo sabíamos nuevamente el significado de un abrazo (…) El tren nos llevó pronto a Santiago y, al paso lento por las estaciones, gentes que no conocíamos nos entregaban rosas y claveles. Al anochecer miles de hombres y mujeres nos esperaban en la estación Mapocho en medio de una multitud de cantos y banderas. Un tiempo después esta tierra también sería ya la mía para siempre».